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"The ownership of raising funds for it should have belonged to the people"

I publish this story in the behalf of Kees Lafeber. It is also avaiable here: https://www.facebook.com/457271687691239/posts/1876640895754304/

“In the last four years, I’ve spent a lot of time in Maluku, Indonesia, where my wife’s parents are from. I’m retired and a photographer, so I spend a lot of time clicking pictures in the community. Through this, I noticed the massive waste problem in the area. Waste is a difficult and complex problem, it requires the government to act. But I started wondering, what can I do?

I learnt how to use social media and shared my photos of the waste. The local community took notice, and the Malukan community in the Netherlands, where I’m from, also started talking about it. I made some connections within the local government, but they didn’t do anything about it.

Then, I connected with the local church. They were very concerned about the problem, and they have a great ability to mobilise people. They invited me to make presentations and tell the story of waste to their congregation. I shared with them the laws and the global situation surrounding waste, and most importantly, what is the threat to the local community in Maluku.

They realised how their food chain is affected by waste. Previously, all their waste was organic, so throwing it into the sea made sense, but with plastics, the fish which they love and is their staple food, is affected. The church folks came together and brainstormed what they could do.

The church organised clean-ups and contests for making beautiful items with plastic waste. They also translated the “Green Bible”, created by an American team that looked at what the Bible says about nature and conservation, and preached to their people.

The local universities also got involved. 100 university students made presentations at schools around Maluku to educate younger students.

All this was happening, and I got excited. I was looking for practical solutions and started a crowdfunding site to buy an extruder - a machine that recycles plastic. People in the Netherlands and around the world donated, and we raised enough money to buy the extruder. I thought it was great.

But then, something unexpected happened. The local people started becoming suspicious of me. They thought I was earning money from this, when they saw the big sum on the crowdfunding site. Their local response died down because I was coming in with solutions. I realised my mistake. The decision to buy an extruder, and the ownership of raising funds for it should have belonged to the people, not me.

I learnt that I shouldn’t focus on “practical solutions”, at least not at the cost of alienating the local people. I also learnt the importance of transparency - I should have talked to them about where the money is coming from and where it is going.

Now, when I return, my focus will be on repairing relationships, building understanding and giving the power back to the community.”

Kees, Netherlands

#GLF2018

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Comment by Marie Lamboray on November 28, 2018 at 9:23am

Traduction:

"La collecte de fonds aurait dû appartenir à la population"

Je publie cette histoire au nom de Kees Lafeber. Elle est également disponible ici: https://www.facebook.com/457271687691239/posts/1876640895754304/

Ces quatre dernières années, j’ai passé beaucoup de temps à Maluku, en Indonésie, pays d’origine des parents de ma femme. Je suis retraité et photographe. Je passe donc beaucoup de temps à photographier la communauté. Ce faisant, j'ai remarqué l’énorme problème des déchets dans la région. Le problème des déchets est difficile et complexe, il exige que le gouvernement agisse. Mais j'ai commencé à me poser des questions, que puis-je faire?

J'ai appris à utiliser les médias sociaux et partagé mes photos de déchets. La communauté locale en a pris bonne note et la communauté moluque des Pays-Bas, d’où je viens, a également commencé à en parler. J’ai noué des liens au sein du gouvernement local, mais ils n’ont rien fait.

Ensuite, j’ai pris contact avec l'église locale. Ils étaient très préoccupés par le problème et ils ont une grande capacité de mobilisation. Ils m'ont invité à présenter le problème des déchets à leur congrégation. J'ai partagé avec eux les lois et la situation mondiale concernant les déchets et, plus important encore, la menace qui pèse sur la communauté locale de Maluku.

Ils ont compris à quel point leur chaîne alimentaire est affectée par les déchets. Auparavant, tous leurs déchets étaient organiques, il était donc logique de les jeter à la mer, mais avec les plastiques, le poisson qu'ils aiment et qui est l'aliment de base est affecté. Les membres de l'église se sont réunis et ont réfléchi à ce qu'ils pouvaient faire.

L'église a organisé des nettoyages et des concours pour confectionner de beaux objets avec des déchets plastiques. Ils ont également traduit la «Bible verte», créée par une équipe américaine qui s'est penchée sur ce que la Bible dit à propos de la nature et de la conservation, et ils ont prêché ce message aux habitants.

Les universités locales se sont également impliquées. 100 étudiants universitaires ont fait des présentations dans les écoles autour de Maluku pour sensibiliser les plus jeunes.

Tout cela se passait et j’étais très enthousiaste. Je recherchais des solutions pratiques et j'ai lancé un site de financement participatif pour acheter une extrudeuse - une machine qui recycle le plastique. Les habitants des Pays-Bas et du monde entier ont fait des dons et nous avons amassé suffisamment d'argent pour acheter l'extrudeuse. Je pensais que c'était génial.

Mais alors, quelque chose d'inattendu s'est produit. La population locale a commencé à se méfier de moi. Ils pensaient que je gagnais de l'argent avec cela quand ils ont vu la grosse somme sur le site de crowdfunding. Leur réponse locale s'est estompée parce que je venais avec des solutions. J'ai réalisé mon erreur. La décision d'acheter un extrudeur et la collecte de fonds pour le financer auraient dû appartenir à la population, pas à moi.

J’ai appris que je ne devrais pas me concentrer sur les «solutions pratiques», du moins pas au prix de l’aliénation de la population locale. J'ai aussi appris l'importance de la transparence - j'aurais dû leur dire d'où vient l'argent et où il allait.

À mon retour, mon objectif sera de rétablir les relations, de renforcer la compréhension et de redonner le pouvoir à la communauté.

Kees, Pays-Bas

# GLF2018

 

Commentaires :

Amanda Donaldson: Vous partagez là une observation magnifique. Merci d'avoir réfléchi et d'apprendre de vos actions.

C'est un problème récurrent au niveau des ONG. Imposant toujours leur façon de faire aux autres. Laissez la communauté décider ... votre rôle est de faciliter et de référencer d’autres réussites similaires.

Usa Duongsaa: Une grande leçon. Merci de la partager avec nous!

Birgitta Schomaker: Merci d'avoir partagé ce profond apprentissage. Il faut du courage pour être honnête. Je connais le piège que vous décrivez si bien. Je me suis laissé emporter par mon enthousiasme à chercher des solutions dans le passé et j'ai créé une distance avec les personnes impliquées. Mon plus grand apprentissage a été d'être plus patiente.

Comment by Marie Lamboray on November 28, 2018 at 9:23am

Traduction:

"La collecte de fonds aurait dû appartenir à la population"

Je publie cette histoire au nom de Kees Lafeber. Elle est également disponible ici: https://www.facebook.com/457271687691239/posts/1876640895754304/

Ces quatre dernières années, j’ai passé beaucoup de temps à Maluku, en Indonésie, pays d’origine des parents de ma femme. Je suis retraité et photographe. Je passe donc beaucoup de temps à photographier la communauté. Ce faisant, j'ai remarqué l’énorme problème des déchets dans la région. Le problème des déchets est difficile et complexe, il exige que le gouvernement agisse. Mais j'ai commencé à me poser des questions, que puis-je faire?

J'ai appris à utiliser les médias sociaux et partagé mes photos de déchets. La communauté locale en a pris bonne note et la communauté moluque des Pays-Bas, d’où je viens, a également commencé à en parler. J’ai noué des liens au sein du gouvernement local, mais ils n’ont rien fait.

Ensuite, j’ai pris contact avec l'église locale. Ils étaient très préoccupés par le problème et ils ont une grande capacité de mobilisation. Ils m'ont invité à présenter le problème des déchets à leur congrégation. J'ai partagé avec eux les lois et la situation mondiale concernant les déchets et, plus important encore, la menace qui pèse sur la communauté locale de Maluku.

Ils ont compris à quel point leur chaîne alimentaire est affectée par les déchets. Auparavant, tous leurs déchets étaient organiques, il était donc logique de les jeter à la mer, mais avec les plastiques, le poisson qu'ils aiment et qui est l'aliment de base est affecté. Les membres de l'église se sont réunis et ont réfléchi à ce qu'ils pouvaient faire.

L'église a organisé des nettoyages et des concours pour confectionner de beaux objets avec des déchets plastiques. Ils ont également traduit la «Bible verte», créée par une équipe américaine qui s'est penchée sur ce que la Bible dit à propos de la nature et de la conservation, et ils ont prêché ce message aux habitants.

Les universités locales se sont également impliquées. 100 étudiants universitaires ont fait des présentations dans les écoles autour de Maluku pour sensibiliser les plus jeunes.

Tout cela se passait et j’étais très enthousiaste. Je recherchais des solutions pratiques et j'ai lancé un site de financement participatif pour acheter une extrudeuse - une machine qui recycle le plastique. Les habitants des Pays-Bas et du monde entier ont fait des dons et nous avons amassé suffisamment d'argent pour acheter l'extrudeuse. Je pensais que c'était génial.

Mais alors, quelque chose d'inattendu s'est produit. La population locale a commencé à se méfier de moi. Ils pensaient que je gagnais de l'argent avec cela quand ils ont vu la grosse somme sur le site de crowdfunding. Leur réponse locale s'est estompée parce que je venais avec des solutions. J'ai réalisé mon erreur. La décision d'acheter un extrudeur et la collecte de fonds pour le financer auraient dû appartenir à la population, pas à moi.

J’ai appris que je ne devrais pas me concentrer sur les «solutions pratiques», du moins pas au prix de l’aliénation de la population locale. J'ai aussi appris l'importance de la transparence - j'aurais dû leur dire d'où vient l'argent et où il allait.

À mon retour, mon objectif sera de rétablir les relations, de renforcer la compréhension et de redonner le pouvoir à la communauté.

Kees, Pays-Bas

# GLF2018

 

Commentaires :

Amanda Donaldson: Vous partagez là une observation magnifique. Merci d'avoir réfléchi et d'apprendre de vos actions.

C'est un problème récurrent au niveau des ONG. Imposant toujours leur façon de faire aux autres. Laissez la communauté décider ... votre rôle est de faciliter et de référencer d’autres réussites similaires.

Usa Duongsaa: Une grande leçon. Merci de la partager avec nous!

Birgitta Schomaker: Merci d'avoir partagé ce profond apprentissage. Il faut du courage pour être honnête. Je connais le piège que vous décrivez si bien. Je me suis laissé emporter par mon enthousiasme à chercher des solutions dans le passé et j'ai créé une distance avec les personnes impliquées. Mon plus grand apprentissage a été d'être plus patiente.

Comment by Marie Lamboray on November 15, 2018 at 9:04am

Comments on Facebook:

Amanda Donaldson: Wonderful observation you shared. Thank you for being reflective and learning from your actions.
This is a common problem with NGO's as well. Always imposing their way on others. Let the community decide...your role is to facilitate and referencing other similar success stories.


Usa Duongsaa: Great lesson learned. Thank you for sharing with us!


Birgitta Schomaker: Thank you for sharing your profound learning. It takes courage to be honest. I know the trap you describe so well, I have been carried away by my own enthusiasm in seeing solutions in the past, and created distance with the people involved. My biggest learning was to be more patient.

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