ALTCe dimanche matin, je découvre le Centre pour les Arts de l’Université de Chiang Mai. Il est situé non loin de l’aéroport, au milieu d’un merveilleux parc. Quelques anciennes maisons en bois me rappellent ma maison de Phayao. Une douce lumière hivernale perce à travers les arbres.
Laurence m’y a invité à me joindre à son groupe de méditation. Aujourd’hui, Ajarn Pramual est venu raconter son aventure. Ce professeur de philo a démissionné pour se rendre à pied de Chiang Mai à Samui, un aller-retour de 2800 km. Il ne s’est fixé ni objectifs ni calendrier de marche; seulement une seule règle: il marcherait heureux, et s’arrêterait s’il ne l’était pas. Il prenait alors le temps de reprendre le contact avec la nature et avec lui-même. Je n’ai jamais fait ce voyage vers Samui, et il est peu probable que je le fasse un jour. Pourtant, l’histoire d’Ajarn Pramual résonne avec la mienne. Si je suis heureux, je me sais sur le bon chemin, et si je ne le suis pas, il faut que je m’arrête.
Cette réflexion me ramène au Festival du Savoir de Chiang Mai et à la joie profonde que j’ai éprouvée pendant ces trois jours. Pourquoi étais-je si heureux? Parce qu’ayant laissé “mon bagage” hors de la salle, j’ai retrouvé les membres de la famille de la Constellation, qui comme moi avaient laissé «leur bagage » derrière eux. Trois jours pour me retrouver et retrouver les autres. Trois jours pour apprécier leurs forces et me laisser envahir par l’énergie qui prenait sa source dans nos échanges.
Grâce à Ajarn Pramual, je trouve aujourd’hui le courage de dire tout haut ce que jusqu’alors je n’ai osé partager qu’avec quelques uns : en participant à la Constellation nous découvrons la dimension spirituelle de notre aventure humaine. C’est
Luc qui m’a mis sur la piste. Il y a 6 ou 7 ans à la fin d’une réunion d’échange entre Africains et Thaïlandais il a observé « ceci n’est pas une réunion technique ; c’est une réunion spirituelle ».
Indu me disait récemment : « la spiritualité, c’est reprendre contact avec soi-même et avec les communautés auxquelles nous sommes liés ». N’est pas ce que nous faisons lors des foires d’échanges et des visites SALT ? Lorsque nous nous mettons vraiment à l’écoute les uns des autres pour progresser face aux défis auxquels nous sommes tous confrontés, le bonheur est parmi nous. Et lorsqu’il n’est pas au rendez-vous, arrêtons-nous et demandons-nous pourquoi. Sur le chemin de la compétence, utilisons notre bonheur collectif comme boussole.
You need to be a member of Community life competence to add comments!
Join Community life competence