Deux innovations dans la facilitation du transfert du processus CCV

[Jean-Louis Lamboray]

C’était lundi 24 février à Curepipe, à l’Ile Maurice. 25 participants ONG, Etat et du secteur privé sont invités à rêver. «  Nous sommes en 2035. La réponse des Mauriciens aux problèmes de drogue  est reconnue dans le monde entier.  Que voyez-vous ? Que sentez-vous ? Qu’est-ce que les Mauriciens font ? » Jusque-là, rien de neuf, c’est le processus habituel.

Ce qui fut neuf, c’est la visualisation. Gaston a invité les membres de la plateforme à fermer les yeux. Puis, petit à petit, sur un ton calme, Gaston a guidé le rêve pas à pas.  Sans se presser il a invité tout le monde à VOIR, les yeux fermés, ce rêve se réaliser. « Que voyez-vous ? » «  Que sentez-vous ? » « Qu’entendez-vous ? »  Il égrène les questions, une à une. « Qu’est-ce que les gens disent ? Qu’est-ce qu’ils pensent ? Qu’est-ce qu’ils font ? »

Alors que Gaston accompagne les participants dans la visualisation du rêve individuel, moi je sens  une force qui me pousse à intervenir : « Cela suffit, il est temps de passer à l’étape suivante ! » Je résiste à cette force et me tais. Gaston aussi sentait cette même bataille en lui, me confiera-t-il plus tard. Puis c’est la consolidation du rêve, en quatre étapes : individuelle, à deux, en groupes de 8, en plénière.

Lorsqu’Onesmus anime la plénière,  il apporte une deuxième innovation. Pendant que les trois groupes présentent leur rêve, une équipe de trois dessinateurs (un par groupe) écoute les présentations pour dessiner au fur et à mesure  les composantes du rêve commun. Ils le font  à l’abri d’un grand panneau, pour ne pas distraire la plénière occupée  à écouter les présentations des groupes.

Puis, dès la fin des présentations de groupe, les dessinateurs tournent le panneau et présentent le dessin commun qu’ils avaient dessiné à l’abri des regards. Après un bref silence,  l’on entendit une sorte de  « wow » suivi des applaudissements de tous les participants. La plateforme avait son rêve commun!

Merci Gaston et Onesmus.

[Onesmus Mutuku]