"
On ne joue pas au médecin, on écoute, on partage, on se focalise sur les forces," s'exclame Léandre, lui-même médecin, en parlant des visites SALT faites à Rumonge, au sud du Burundi.
L'équipe des facilitateurs s'est réunie à Bujumbura ce vendredi 15 mai 2009, avec Jean-Louis et Laurence. L'un après l'autre ils partagent leur enthousiasme par rapport à l'approche.
"
Lors d'une visite SALT à Gitega, au centre du Burundi, les usagers de drogue disaient se qu'ils avaient au fond de leur coeur, ils se sentaient à l'aise. Avouer qu'on est usager de drogue, ce n'est pas facile quand on a 60 ans, qu'on est père de famille, etc..." raconte Janvier.
Isabelle enchaîne: "
Cette approche favorise l'ouverture. Je pensais que je connaissais les professionnelles du sexe parce que je travaille avec elles depuis longtemps. Avec les visites SALT, elles pouvaient dire ce qu'elles n'avaient jamais pu dire. Partager leurs forces. Cela m'a permis de créer des liens avec ce groupe."
"Les visites SALT sont différentes des visites effectuées avant. Le SALT est une approche pour faire accoucher les idées, ce qu'on ressent, pensent, suscite l'ouverture. Les professionnelles du sexe que nous visitions à Gitega ont dit à la fin d'une visite SALT: "Ne partez pas comme ça pour aller dormir seuls! Vous, vous n'allez pas payer," raconte Gilbert.
Consolée partage:
"En RD-Congo, j'ai vu l'équipe de facilitation mixte avec des soldats, des étudiants, des policiers, etc. dans chaque province. Cela m'a inspiré. J'ai eu un rêve: construire des équipes pareils dans toutes les provinces du Burundi. Personnellement, j'ai complètement changé. J'ai appris à écouter, à parler moins dans ma famille, mon école, etc. Aujourd'hui, mon rêve vient de se réaliser au Burundi. Un enfant est né au Burundi, maintenant il faut le faire grandir."
L'équipe de facilitation s'est convenue de se réunir régulièrement à L'Alliance Burundaise contre le SIDA (ABS), qui a accepté de l'accueillir. Nous avons décidé de nourrir ce 'bébé' (Burundi Compétence) pour que la compétence face au SIDA se propage plus vite que le virus dans notre pays.
You need to be a member of Community life competence to add comments!
Join Community life competence