Zaventem, le dimanche 12 décembre. Alors que l’avion s’apprête au décollage, L’obscurité s’installe et le thermomètre ne cesse de descendre.
Un peu crevée par les émotions de la journée (un oubli stupide de mon passeport m’a conduit à devoir prendre un autre avion) je m’assied avec un soupir de soulagement à côté d’un monsieur très sympa. Un léger accent marocain dans son français me transporte déjà dans une ambiance du Sud.
Arrivée à Casablanca en pleine nuit, je respire un air chaud et très agréable en cette fin de saison. Bienvenue au Maroc… Nous roulons en taxi jusqu’à l’hôtel à l’ambiance vieillotte et un peu kitsch.
Le lendemain, réveil très matinal car nous rencontrons aujourd’hui les autorités marocaines qui nous ont fait venir jusqu’ici. Pour ce faire, nous prenons le train pour Rabat. Le train est très confortable et le trajet passe vite.
Nous rencontrons des personnalités du ministère de la santé, d’ONUSIDA et de la CTB. « L’approche réseau est très importante au Maroc… » entonne le Dr Alami. Il y a un manque de cohérence entre les associations qui luttent contre le sida. De plus, la mobilisation des fonds devrait être commune et locale.
« La communauté doit être convaincue… », elle doit s’approprier le problème, enchaîne une des personnalités présentes. Nous voilà lancés sur une piste extrêmement bien dégagée pour l’approche SALT.
Le lendemain, nous avons rdv à l’observatoire de la santé pour commencer l’atelier. On a bien cru qu’on n’aurait personne jusqu’à 10h, où tout le monde est venu en un coup ! ouf’ti !
Au programme : présentations (avec une description de son lieu de naissance), l’exercice des forces (chacun parle à son voisin et ce dernier doit présenter la personne en se focalisant sur ces forces), la naissance et l’histoire de la Constellation et la pratique du rêve. Le tout en arabe !
L’ambiance est détendue et les gens ont été très surpris par la méthode de présentation de l’atelier. Certains ont cherché le Powerpoint jusqu’au bout, mais ne l’ont jamais trouvé…
Les deux jours suivants ont été très riches en émotions autant pour les facilitateurs que pour les participants. « Allaient-ils comprendre de quoi il s’agissait ? Allait-on pouvoir capter certaines histoires… ? »
Pour les participants, certains étaient encore dans un brouillard troublant et se demandaient où ce processus allait les mener…
Mais heureusement, le soleil a fait son apparition dans le cœur de tous lors des dernières heures de l’atelier ; grâce à l’explication du Blended Learning, à la discussion de l’avenir du groupe et à l’incroyable dynamique qui s’est crée entre eux. Chacun est reparti avec des liens d’amitiés et un tas de projets dans la tête. Nous avons tous faillis pleurer en se quittant à la fin de l’atelier. On s’est tous promis de donner des nouvelles en tout cas.
Alors, chers amis marocains, je vous dit à très bientôt ! Inch’Allah !
Gaétane
You need to be a member of Community life competence to add comments!
Join Community life competence